Plus d’un siècle après sa création par Arthur Conan Doyle, l’engouement des amateurs de romans policiers n’est pas près de s’estomper. Et pourtant, l’auteur avait publié bien d’autres ouvrages, entre autres dans le domaine de la science fiction et de l’histoire… Mais toute la carrière littéraire d’Arthur C. Doyle doit son élan à la popularité durable du mythique Sherlock Holmes. Cette popularité a d’ailleurs permis à Arthur C. Doyle de nouer des contacts pour défendre ses causes, notamment en faveur des opprimés.
Sherlock Holmes, un personnage au talent surdimensionné
C’est peut-être cette piste qui nous mène vers une ébauche d’explication de la popularité pérenne de ce personnage. Le fait que les aventures de Sherlock Holmes soient racontées pratiquement avec le même style, cela ne lasse pas les lecteurs. Loin s’en faut.
Sherlock Holmes semble se passionner pour l’intrigue de chaque affaire. Mais ce qui est le plus mis en relief dans ses enquêtes, c’est son talent hors pair pour l’observation. Aucun détail ne lui échappe. En 1887, ce type d’approche était plutôt avant-gardiste et osé dans le domaine du roman policier.
Sherlock Holmes est présenté comme un détective très intelligent et observateur, mais aussi et surtout constamment serein. Cette sérénité apparente lui donne bien souvent une longueur d’avance sur ses potentiels adversaires.
Cet air serein est mis en exergue par la posture d’un homme, une pipe à la main, écoutant sans broncher un client totalement paniqué par un scandale hors de contrôle ; parfois le détective répond par un simple sourire, parfois par un silence mystérieux…
En réalité, cet air serein reflète avant tout une preuve de patience et de maîtrise de soi. C’est aussi une marque de confiance en soi et d’expérience. Cette attitude de Sherlock Holmes a inspiré d’autres auteurs et bien des films.
Sherlock Holmes, une inspiration pour plus d’un
Un air constamment serein, indifférent ou hautain en apparence, cela nous renvoie à Patrick Jane, un consultant dans la série The Mentalist. Là aussi, il paraît peu soucieux de la gravité des enquêtes, toujours souriant ou parfois inconscient en apparence. Tandis que ses collègues se stressent facilement face aux obstacles.
Ce contraste entre Patrick Jane et ses collègues est une méthode visant à attribuer au premier un intellect hors pair et une plus grande maîtrise de soi. Or, l’apparence trompe parce qu’il prend toujours chaque affaire très au sérieux. Jane sait avant tout que ce n’est pas en paniquant qu’on est le plus lucide.
Les traits de personnalité de Jane sont fortement semblables à ceux de Sherlock Holmes. Les deux sont d’ailleurs des travailleurs indépendants. Ce qui les amène parfois à passer outre la loi pour découvrir la vérité.
Tout comme Sherlock Holmes, Jane a toujours une longueur d’avance sur ses collègues. Il appréhende toujours plus vite les situations. Il faut dire qu’un détective ou un consultant au talent surdimensionné, dénouant facilement les intrigues, cela captive les esprits depuis longtemps. Au point que ces personnages exercent un certain charisme chez les amateurs d’histoires policières.
Au final, les romanciers comme les scénaristes jouent sur le charisme incarné par leurs personnages. C’est valable pour Sherlock Holmes, Patrick Jane, Jason Bourne (Matt Damon), Jack Reacher (Tom Cruise), etc.
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